Pour sa 1ère confrontation élective, François Cadiou, 23 ans, espère que le vote en faveur du Front de Gauche permettra à sa formation de peser sur la politique du PS. Assistant d’éducation dans un collège, le secrétaire fédéral du Mouvement des Jeunes Communistes d’Ille-et-Vilaine entend bien jouer les trouble-fêtes utiles.
Alter1fo : Vous êtes presque l’inconnu dans cette élection du Canton Rennes Nord où les têtes d’affiche se bousculent. Pourquoi vous présenter, d’autant plus que le Front de Gauche fait partie de la majorité à Rennes et au Conseil général ?
Francois Cadiou : D’abord, j’ai vécu dans le canton. Toute l’année avec les jeunes du MJCF 35, nous y faisons un travail de terrain et nous allons à la rencontre des gens. Notre rôle en tant que participants à la majorité est de peser dans le rapport de force avec le PS et d’éviter de se laisser entrainer dans un « social libéralisme ». Nous voulons aussi peser pour que les quartiers ne soient pas délaissés et pour que la démocratie participative devienne une réalité.
Parce qu’il y a un déficit de démocratie participative dans le canton Nord ?
Oui mais pas seulement dans le canton. Notre principal thème de campagne est le refus de la politique de droite en général. Mais surtout au niveau des départements : le département est censé gérer de plus en plus de choses mais l’État ne lui en donne pas les moyens financiers. Jean-Louis Tourenne [le président PS du Conseil général, ndlr] dit : « On va faire de notre mieux », nous on dit qu’il faut faire acte de résistance. Il ne faut pas seulement s’accommoder de ces restrictions mais pousser plus loin la contestation et proposer des alternatives. Nous voulons revenir sur la réforme de 2014 : on ne peut pas parler de démocratie locale et être favorable à cette réforme territoriale.
Quelles sont les problématiques auxquelles vous vous proposez de répondre lors de ces cantonales ?
D’abord soutenir l’éducation qui est une des prérogatives du Conseil général. Mais cela veut dire aussi mettre un terme à la précarité d’une partie du personnel. Par exemple, je connais une personne qui a un mi-temps au collège de Betton et un autre au collège de Saint-Aubin-d’Aubigné, à charge pour elle de faire les allers-retours et surtout, elle ne sait jamais si ses contrats vont être renouvelés. Cette précarisation est de la responsabilité de la majorité de gauche !
Également défendre les services publics de proximité, particulièrement en matière de transport, et concernant les gens dépendants.
Mais aussi la gestion des aides aux entreprises. Il faut absolument conditionner cette aide : ainsi une entreprise qui licencie ne doit pas pouvoir recevoir de subvention du Conseil général.
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